Ci dessus:

Portrait de marc Antoine louis, âgé de 18 ans,

par Valade, peintre du Roi. (1747)

 

 

Marc Antoine Louis Claret de la Tourette  (1729-1793):

Le Botaniste.

Il est le fils de Jacques Annibal Claret de la Tourette de Fleurieu.

 

 


 

 Marc Antoine Louis a commencé ses études chez les jésuites à Lyon avec l'Abbé Jacques Pernety qui était membre de l'académie de Lyon et naturaliste. Il transmettra sa passion à Marc-Antoine Louis. Ses frères seront eux aussi chez le même Abbé, comme Charles-Pierre. Ensuite, Marc-Antoine vint au collège Harcourt à Paris. Il fut ensuite Conseiller à la cour des Monnaies, une place enviée de la magistrature Lyonnaise

Mais après vingt années d'exercice il renonce à ses fonctions pour se consacrer entièrement à ses études sur l'histoire naturelle (zoologie, minéralogie) et surtout la botanique, en faisant une place à l'archéologie et à l'histoire.

 

Entré à l'Académie à 25 ans : section des sciences, il est à 38 ans secrétaire et le restera jusqu'à sa mort. Son père Jacques Annibal était aussi de l'Académie mais à la section Lettres. Marc-Antoine ne fut pas seulement un amateur érudit mais réellement un savant.
En botanique il innova en étudiant avant les autres, les lichens y compris les espèces habituées à d'autres climats. Il rassembla aussi une collection d'insectes et une collection de minéraux.

 


Herbier de Marc Antoine Louis Claret de la Tourette.




Dès 1763, il entreprend d'installer le jardin botanique de l'école vétérinaire de Lyon, prévu sur les pentes de la Croix Rousse, et cela avec l'aide de l'abbé Rozier. Puis il installe pour lui, un jardin d'acclimatation important sur les pentes de Fourvière.
En 1766, c'est dans le parc de la Tourette qu'il organise un parc botanique où l'on comptera bientôt plus de 3000 espèces, arbres et plantes et arbres étrangers. Son herbier de plus de 1000 plantes est au parc de la Tête d'Or. Il fit de nombreux voyages pour enrichir ses collections, autour de Lyon mais aussi à l'étranger comme ne Italie.

 

C'est d'ailleurs en 1766, le 18 Février,  qu'il fut nommé par l'académie, délégué afin d'examiner une découverte archéologique: un fragment de bronze retrouvé dans la Saône, vraisemblablement la Jambe du cheval d'une statue équestre.

( Le rapport de Marc-Antoine Louis au sujet de cette découverte, est disponible ICI)

Il rencontra ou fut en correspondance avec les botanistes de son époque : Linné, Bruyset, Haller, Gilibert, Bernard de Jussieu et
Jean-Jacques Rousseau son ami sans compter l'abbé Rozier.

 

Voltaire était également son ami, ainsi que l'ami de son père: Jacques Annibal Claret de Fleurieu. Rousseau était surtout l'ami de sa mère qui en 1741 tenait un salon littéraire à l'initiative du philosophe.

 

 Quand ces "philosophes" passaient à Lyon, ils allaient rue de Boissac à l'hôtel des Fleurieu.

 

 celle de Voltaire en 1754. L'amitié entre Rousseau et La Tourrette naîtra en 1768

 

Ci-desous: Claret de La Tourrette,

 par le Dr Magnin. 1885.
Revenons à sa carrière. Le plus important travail laissé par Marc Antoine est ; « Démonstrations Elémentaires de Botanique » Lyon 1766, 2 vol. in-8, parfois attribué exclusivement à tort à l'abbé Rozier. Le succès fut certain malgré l'époque défavorable : 4 éditions en 18 ans. L'abbé Rozier prêta son concours pour la première édition et la quatrième fut augmentée par Jean Emmanuel Gilibert autre botaniste qui fut médecin et Maire de Lyon. Cet ouvrage était destiné à l'instruction des élèves de l'Ecole Vétérinaire.

Dès 1767 et malgré ses occupations, il devient secrétaire perpétuel de l'académie de Lyon pour la section des sciences. Son prédécesseur était M Bollioud-Mermet Il y restera du 20 Janvier 1767 jusqu'a sa mort en 1793.

Marc-Antoine louis termine sa carrière tranquillement à l'âge de 64 ans.
Né d'une faible complexion, il n'avait cependant pas éprouvé de grandes maladies; sa sobriété et sa tempérance l'on conduit sans infirmité à un âge avancé.
Depuis quelques années il avait éprouvé de gros rhumes et était devenu sujet à des anxiétés accompagnées d'une sorte de jaunisse. Dans l'automne de 1793, les fatigues et les inquiétudes que le siège de Lyon rendirent communes à tous les habitants, lui causèrent une péripneumonie qu'il négligea; dès le quatrième jour les signes de la gangrène se développèrent, il ne recourut aux secours de la médecine qu'au moment où il ne pouvait plus rien attendre. Il succomba sous les atteintes d'une maladie dont il n'était plus temps d'arrêter les progrès.
Il mourut avec la tranquillité d'un homme de bien et la résignation d'un sage.

—On a de lui divers ouvrages manuscrits, intitulés : Remarquas sur les Lyonnaisismes ;
— Lettre sur les Bélemnites; Projet pour une histoire naturelle des provinces du Lyonnais , Forez et Beaujolais ; Réflexions sur les eaux de puits, etc.
— Il a prononcé les Eloges historiques de l'abbé Dugaiby, du chevalier de Ville, de Noyel de Belleroche, de Crozet et de Montmorillon.

 


 

 

 

 

 

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