LES ORIGINES DU NOM
"CLARET de FLEURIEU"
L'origine du nom "CLARET":
Diminutif
correspondant à l'ancien nom de baptême Clair (< latin clarus = illustre,
brillant), qui a été porté par plusieurs saints des débuts de la chrétienté.
C'est en Savoie et en Dauphiné que le nom est le plus répandu, ce qui confirme
l'origine géographique de Pierre CLARET qui s'installe à Lyon avant 1571 dans le
quartier des Terreaux: Nantua.
Nous pouvons également lier CLARET au verbe latin "claro,as, are : "éclairer" .
Ce qui signifie "il éclaire".
Cette résonnance latine n'a pas échappé à nos ancêtres qui conçurent notre blason en ajoutant un soleil qui nécessairement éclaire. Ils ont également introduit cette notion dans leur devise "claret non nocet" , ce qui veut dire "Il éclaire, (mais) ne nuit pas".
Bouton de livrée
L'ascension d'une famille au XVIIème siècle se traduit par l'acquisition de
nombreuses terres nobiliaires aux noms variés. Un problème se pose donc.
Comment va-t-on s'appeler?
Notre premier nom est bien sûr CLARET mais une famille noble très ancienne existe déjà sous ce nom.
Après l'achat de la maison forte de La Tourette nous avons donc fait le choix dans un premier temps de "CLARET de La TOURRETTE". Malgré les nombreuses erreurs dans l'orthographe du nom TOURRETTE, celui-ci prend bien deux "R" afin de se différencier des précédents propriétaires du château de La Tourette qui nous ont vendu le château le 23 septembre 1681.
L'anoblissement de la famille date précisément du 22 décembre 1690, date à laquelle Jean CLARET reçu sa lettre de noblesse d'échevinage.
Jean CLARET en robe d'échevin
Nous somme donc de la "noblesse de Robe", nom attribué à ce type d'aristocratie née de ma magistrature et plus précisément de l'échevinage. Paradoxalement, la noblesse de robe, bien que de facture récente et souvent en phase avec les idées des "lumières" a souvent été plus fidèle au royaume que la noblesse d'épée.
En effet, à la fin du règne de Louis XVI, et depuis toujours, les plus grands opposants au Roi sont les plus vieilles familles françaises de la noblesse féodale dite "d'épée" qui ont empêché les réformes essentielles à la modernisation du royaume. La noblesse de robe de facture récente est souvent synonyme de reconnaissance car si non seulement elle n'oublie pas d'où elle provient, elle sait à qui elle doit les honneurs.
Enfin, Charles-Pierre CLARET de FLEURIEU est la preuve que la noblesse dite récente peut donner des scientifiques et serviteurs zélés du Royaume. On retiendra pour FLEURIEU principalement la construction de la première horloge marine qui constitue une victoire contre l'Angleterre, la victoire de la guerre d'indépendance dont il fit les plans, le voyage de La Pérouse dont il rédigea les instructions, le poste de ministre de la marine ou encore, suprême gage de confiance, le poste de précepteur du dauphin futur Louis XVII.
La noblesse de robe était également appelée noblesse de cloche en raison des cloches présentes sur les bureaux des magistrats.
Le nom CLARET de La TOURRETTE sera donc porté par la famille jusqu'en 1756. En effet, le nom CLARET de FLEURIEU sera choisit à cette date par Jacques Annibal CLARET de La TOURRETTE après l'acquisition du château de Bélair sur la commune de FLEURIEUX.
Ce nom est un choix plutôt heureux si l'on en croit Achille Raverat dans son ouvrage "Autour de Lyon: excursions historiques, pittoresques et artistiques"qui disait que le village de FLEURIEUX était "agréable à l'oeil autant que son nom est doux à l'oreille."
Nous avons donc dans l'ordre d'apparition:
CLARET
CLARET de La TOURRETTE
CLARET de FLEURIEU
Le nom CLARET de MONTVERDUN est apparu également mais a uniquement été porté par Gaspard Claude CLARET de MONTVERDUN 1731-1770 qui était Lieutenant général aux gardes françaises et serviteur du tristement célèbre Philippe d'Orléans.
L'acte de Décès de Jacques-Annibal Claret de Fleurieu (1692-1776), peut de façon
plus explicite vous montrer l'embarras dans lequel un seigneur pouvait se
trouver devant la multiplicité des noms envisageables quand il voulait se forger une identité:
"Ancien prévôt des marchands et commandant de la ville de Lyon, président
lieutenant général criminel honoraire en la cour, sénéchaussée et siége
présidial de ladite ville.
Seigneur baron d'Eyvieux,
seigneur du Colombier, Gerbois, Fleurieu, Eveux, la Tourrette, Bélair, le Sounay
et autres lieux**"
Histoire abrégée ou éloge historique de la ville de Lyon
J'ai en
effet trouvé le nom "Fleurieux " avec un "X", chose peu étrange sachant qu'un
village: Fleurieux-sur-l'Abresle exite encore...
** Seigneur d'Arbresle en fait sans doutes parti.
Note sur l'usage du nom dans la noblesse
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