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La formulation orale et écrite du nom dans la noblesse

 

 


Ce que nous appelons "formulation", n'est autre que la tradition héritée des évolutions de prononciation et d'orthographe.


Nous venons de voir que le choix du nom est en fait assez libre, celui des armoiries, de la devise ainsi que de la couronne également.

 

Certaines règles étaient imposées cependant: les échevins pouvaient porter par exemple une couronne de Marquis ou de Comte, mais pas de Prince, de Roi ou de Duc, etc.


Aujourd'hui l'écriture du nom pose de nombreuses difficultés (exemple: comment écrire les particules comme "de La, du, d' ,des"? Ou encore "Dois-je dire "voilà de Fleurieu, ou voilà Fleurieu?" Etc. Les gens sont si perdus qu'ils m'appellent souvent "Monsieur CLARET!".

 

Autrefois la formulation du nom était bien plus simple même sans connaître les usages.


On croit toujours que dans la noblesse tout a toujours été figé et réglé, par des lois "d'autant plus puissantes qu'elles ne sont écrites nulle part"...
Et bien cela n'avait rien de compliqué autrefois, bien au contraire!


Ainsi avant la révolution, on était moins "carré" qu'aujourd'hui! Pourtant à l'époque, la noblesse était un ordre social et avait un statut juridique bien définit.


Au XVIIIème siècle par exemple, on pouvait dire et écrire "La famille De Fleurieu", ce qui ne se fait pas aujourd'hui et encore moins avec un D majuscule quand on l'écrit! Bien des nobles semblent aujourd'hui choqués quand on prononce leur nom de la sorte, et sont visiblement bien ignorants des usages de l'ancienne monarchie.


On pouvait dire "voilà les De Fleurieu", Monsieur De Fleurieu etc.

Mais le plus surprenant, c'est que la particule était parfois solidaire du patronyme!


J'ai trouvé dans des livres de famille et des Ex Libris des formules comme "Claret DeLatourette Ex libris" ou encore "Claret DeFleurieu"

 

 Aujourd'hui on dirait "Claret de La Tourette" ou Claret de Fleurieu.

 


 

 

Cette évolution est aisée à comprendre. En effet, napoléon ayant fondé une nouvelle noblesse par le décret impérial du 1er mars 1808, a laissé libre cours à de nouvelles règles beaucoup plus strictes et pompeuses.

 

Des règles strictes, car cette nouvelles noblesse souvent parvenue préférait privilégier la forme au fond. Ce qui n'étais pas le cas de la noblesse de l'ancien régime. La noblesse impériale par ces règles, instituait un fossé empêchant les nouveaux venus et nouveaux promus de s'intégrer, ces derniers ne maîtrisant pas toujours ces codes. Bien entendu cela marquait également une séparation de forme avec l'ancienne noblesse qui aujourd'hui encore s'empresse de poursuivre les usages de la nouvelle.

 

Napoléon Bonaparte

 


Suffisante, la nouvelle noblesse affichait sa réussite à chaque occasion présentée... Ainsi La noblesse impériale avait une forte tendance à arborer partout leurs armes toutes fraîches et sans complexes, "tapissant leur hôtels particuliers de leurs armoiries".

 

 Cela passait donc par bien séparer la particule du nom, et la mettre en minuscule pour bien mettre l'ensemble en valeur et se différencier des roturiers...

 

La raideur de ces principes de diction et d'écriture est également due à l'explosion des faux nobles qui sont aujourd'hui majoritaires par mis les personnes qui portent un nom enrichit d'une particule.

 

 

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