Capitaine Robert-Annibal CLARET de FLEURIEU

 

Robert Annibal était le premier fils de Robert Xavier CLARET de FLEURIEU et le petit-fils d'Edouard de FLEURIEU l'aîné de la famille.

Il est né le 22 juin 1889  à Lyon 2è et mort pour la France le 22 juillet 1918.

Robert-Annibal était donc l'aîné de toute la famille: le Comte de Fleurieu. Son second prénom nous rappelle bien entendu l'un de nos plus illustre aïeux, Jacques-Annibal Claret de La Tourrette de Fleurieu, président de la cour des monnaies de Lyon, conseiller du Roi etc.

Robert-Annibal était donc étudiant en droit puis capitaine au 358ème régiment d'infanterie pendant la guerre de 1914-1918.  Il entre au régiment en 1916 en qualité de sous-lieutenant

Le régiment se forme à Lyon du 2 au 5 août 1914 (caserne du fort Lamothe). Il n’existait encore que sur le papier, devant n’être rassemblé, pour la première fois, qu’à l’occasion des manoeuvres de forteresse d’Epinal, en septembre suivant. Les officiers supérieurs et capitaines viennent du 158e actif, caserné à Bruyères (Vosges). Les cadres subalternes (lieutenants et sous-lieutenants) et la troupe (sauf un adjudant, un sergent-major, un fourrier et deux sergents par compagnie venant du 158e actif) sont formés d’éléments disparates prélevés à la hâte sur les réservistes des 157e, 158e, 159e régiments d’infanterie.

Voici le récits des combats de la grande guerre auxquels Robert-Annibal a participé:

 

Combats de la Chapelotte et du Chamois

Secteur de Badonviller (27 février 1915 – 9 juin 1916.)

ATTAQUE FRANCAISE DE LA FERME DU CHAMOIS (8-10 mars).

Sur le front de Badonviller, la lutte continue. Installés à la ferme du Chamois, les Allemands tiennent sous leur feu immédiat les tranchées de Badonviller et de la lisière des bois où sont retranchées nos troupes. La tâche de les déloger de cette ferme et de nous y installer est confiée aux 22e et 24e compagnies. Le 8 mars, dans un assaut brillamment exécuté, et malgré la perte de leur chef (capitaine PETITAIN), elles s’emparent de la ferme, la dépassent et portent la limite de nos lignes à 60 mètres à peine de la lisière du boit dit « Langue de Bois », solidement organisé par l’ennemi. Malgré de violentes attaques ultérieures exécutées notamment par le 176e R.I., cette limite de fut jamais dépassée pendant quatre ans ; les premières tranchées ébauchées dans le sol glacé sont l’embryon du solide point d’appui « Le Chamois », à l’organisation duquel les 358e et 349e vont consacrer leurs efforts pendant de longs mois. Le 10 mars, les Allemands, qui n’avaient pu se résigner à la perte du Chamois, firent un violent effort pour le reprendre. La ténacité de nos soldats, aidée par le superbe sang-froid et l’initiative du sous-lieutenant de FLEURIEU, commandant la section de mitrailleuses du 6e bataillon, dont les mitrailleurs firent merveille, arrêta net la contre-attaque et fit passer pour longtemps à l’ennemi l’idée de recommencer.

 

Soldats du 358ème RI

Au cours de ces divers combats, les huit compagnies du régiment ont subi les pertes suivantes, dont la plus grosse partie est supportée par le 5e bataillon :

Tués ou morts des suites de leurs blessures.

5 officiers : les capitaines BISOT (20e), GUELPUCCI (19e), PETITAIN (22e) ; les lieutenants BOUILLOUD (18e), TEILLAUD (section de mitrailleuses, 5e bataillon).

13 sous-officiers ;

80 caporaux et soldats.

Blessés.

4 officiers ;

15 sous-officiers ;

270 caporaux et soldats.

5e C.M. Citation à l’ordre de la 71e D.I., n° 223, du 17 octobre 1917 :

« Très belle compagnie. A fait preuve, sous le commandement de son chef, le capitaine de FLEURIEU et du sous-lieutenant GENESTE, lors de l’attaque du 22 septembre, du plus beau dévouement et d’une remarquable vaillance. Ayant effectué la relève dans la nuit du 21 au 22 septembre et soupçonnant une attaque, est restée en éveil, prête à agir. Dès le déclenchement du bombardement ennemi, le 22 au matin, et bien qu’exactement repérée et violemment prise à partie, à ouvert immédiatement un feu intense. Malgré ses pertes (une pièce complètement anéantie) et alors que certains de ses éléments organisaient une défense à la grenade, a continué le feu avec le plus grand sang-froid, exécutant ainsi un tir de barrage très nourri, qui a puissamment contribué à arrêter l’ennemi. »

 

Les Monts de Champagne

Arrêt de l’offensive allemande

(9 juillet – 17 août 1918.)

FAITS PRINCIPAUX : Attaque allemande du 15 juillet.

Contre-attaque du 18 juillet.

a) REPOS DANS LA REGION DE CHALONS-SUR-MARNE. – Après quarante heures de voyage, en passant par Pontoise, Versailles et Troyes, les bataillons du régiment débarquent respectivement, le 4e à Vitry-la-Ville, le 9 juillet au soir ; le 5e à Coolus et le 6e à Châlons-sur-Marne, le 10 juillet au matin. Ils sont enlevés en autos et font cantonner le 4e à Trépail, le 5e et le 6e à Ambonnay. Les 12 et 13 juillet, les compagnies vont à l’exercice, mais le 14 à 1h du matin, toute la division est alertée. La dernière offensive allemande est éventée ; on va lui infliger un retentissant échec.

b) L'OFFENSIVE ALLEMANDE. — Le régiment occupe la deuxième position du secteur de Prosnes le 14 au matin. Le15, à 0 heure, le bombardement allemand se déclenche, et à 4 heures, l'infanterie ennemie attaque. Toute la première position, y compris les Monts, a été abandonnée, et les troupes de première ligne (52e, 101e, 124e R. I.) repliées sur la position intermédiaire, y arrêtent l'ennemi, en lui infligeant des pertes énormes; c'est un échec complet. Sur un point seulement, les Allemands ont pu s'infiltrer jusqu'à la Chaussée Romaine. C'est le 5e bataillon du régiment, mis à la disposition de IT. D. 163, qui les en chassera. Jusqu'au 19, les deux autres bataillons resteront sur la position de soutien, subissant le bombardement ennemi dirigé sur cette position et sur l'artillerie voisine; le 4e bataillon occupe le G. R. « Pyramide » et le 6e, le C. R. « Fosse aux Ours ».

c) CONTRE-ATTAQUE DU 18 JUILLET. – Le 5e bataillon a quitté le C.R. « Diables Bleus » le 15, à 18 heures, et cantonné au camp du Pont d’Issu (sud-ouest de Sept-Vaux). Le 16, à 14h30, il est mis à la disposition du l’I.D. 163, et à 22 heures, occupe les boyaux d’Algérie, de la Source et les abris près du pont de Courmelois. Le 18, à 6 heures, il passe sous les ordres du 415e R.I., pour reprendre le terrain qui nous sépare de la Voie Romaine, et à 6h30, les unités vont occuper leur base de départ (Bois 16, boyaux de Vez et Letellier) ; 18e à droite, 17e à gauche, 20e en peloton à chaque aile. A 13 heures, la progression commence par les boyaux, et à 18h30, les objectifs sont atteints et même dépassés ; la droite est à la Chaussée Romaine, la gauche à la lisière nord du bois 297. La 18e compagnie s’illustre particulièrement en s’emparant de quatre mitrailleuses. Deux contre-attaques ennemies, le 18, à 21 heures, nous rejettent légèrement en arrière sans arriver à nous enlever les objectifs assignés ; nous conservons les carrefours des boyaux Honoré et Kieffer et le bois C 26. Ses tentatives avortées, l’ennemi nous harcèle avec ses obus explosifs et toxiques et nous cause des pertes. Le capitaine CLARET de FLEURIEU et l’aspirant BARIOU (5e C.M.) sont tués.

 

SOMMAIREBIOGRAPHIESRober Annibal CLARET de FLEURIEU

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Ref: historique du 358e RI pendant la guerre de 14-18 ed Berger-Levrault